valerie benz
Date d'inscription : 31/05/2016
| | la fête fût quand j'ai ovulé.... | |
La fête fût quand j'ai ovulé au bon momentcar je vous désirais tant !..Faites de votre mère une femmejuste une femme.Pas une déesse.Pas une star.Pas la réincarnation de....ou de....Pas une copine.Pas une soeur non plusencore moins une mère-père !.Faites-lui de la place.Laissez-la respirer son air, fumer son joint, se détendre avec sa chicha.Ignorez son chapeau si vous n'aimez pas.On ne fait pas un drame pour un couvre-chef en fourrure jaune qui pète dans la foule.Voyons...C'est mieux qu'une charlotte à l'hôpital, non ?Et ses godillots en cuir tout vieilli, ben.... si elle est comme dans des pantoufles quand elle les porte, c'est l'essentiel.Surtout qu'en cas d'urgence, elle courra plus vite pour vous secourir !Le jour où elle ne ne sera plus là, oh comme vous l'aimerez son blouson en velours râpé que vous ne supportez plus !.... Vous fourrerez votre nez dedans. Pour la chercher.Oh elle ne sera pas loin : une maman est toujours tout prèsmais parfois on ne la voit pas..Même si elle chante comme une casserole, ne lui dites pas "oh mais tais-toi !"C'est peut-être pour se donner du courage qu'elle fredonne une chanson que vous passez en boucle dans votre chambre pendant qu'elle vous prépare votre plat préféréqu'elle dresse la table et vous appelle, dix-huit fois.....car "c'est servi, mon canard !".....Oui, c'est servi. Plus que les pieds à mettre sous la table.Puis l'estomac rempli, vous filez...Alors seule dans la cuisine, elle s'offre une pause, cigarette ou verre de vin, un instant, un rêve de mer, un chant d'oiseau, un lendemain...elle s'invente un avenir dont vous ne vous doutez guère.Vous êtes son amour, son combat, ses joies et ses peurs, ses certitudes et ses doutes.Mais ça non plus, vous ne le savez pas. Vous n'avez pas le temps, vous grandissez !!!--------Des lignes et des lignes je pourrais écrire.... autant que de pas lourds, légers, fatigués, pas à pas depuis que vous êtes foetus...Enfants.Des livres encore j'aimerais vous lire, des caresses vous offrir, vos mains dans les miennes j'aimerais tant encore le vivre.Vos émerveillements, vos timides et maladroites demandes, vos désirs inespérés, puis...comblés....sans compter, votre avenir en point d'interrogation, vos premiers amours, vos trousses usées qui sentaient bon le printemps de vos enjambées, de votre destinée : j'aimerais tant encore les vivre.Tout est là, en moi.Tout cela a fait de moi ce que je suis aujourd'hui.Une mère.Juste une mère.Pas une déesse.Pas une star.Pas la réincarnation de....ou de....Pas une copine.Pas une soeur non plusencore moins une mère-père !Mais pas un monstre, non plus....Non.Acceptez mes erreurs, et sachez...que vous ne savez (presque) riende la femme qu'est votre mère.Avant tout, tout au mondevous êtes ses enfants.Et comme elle en est fière.Oh oui !.maintenant, n'oubliez plus..... chut....Maman a besoin d'une pause cigarette ou d'un verre de vin, ou d'un rêve, ou d'un chant d'oiseau, d'une allumette pour éclairer ses nuits...Maman sera là demain.Et encore après-demainet toujoursMaman sera là...Valérie Benz |
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07.06.16 17:16 par Claire Obscur