Sans dire,
essoufflée aux veines de ses ruelles
la langue amoureuse lève un pied,
ou deux.
Flânent ensemble,
aux entrelacs de ses écheveaux,
le feuillage de sa robe en confidences sensuelles
et l’impasse de ses gemmes
aux sucs d’entame ralenti sous les gelées
du tronc bée de l’interrompu.
Au désorienté de leurs pas
se soulève l’écho passé
passager des pleins déroulés au tapi des avant.
Il s’entendrait presque
vouloir les précéder, sourd
aux craquelures des mots en creux délaissés.
Il se tendrait presque
à en dévider tous les reflets doux filés
aux doigts des racines enchevêtrées
sous les détours du non-dit.
Puis l’écho se tait.
Reprend son souffle.
Ecoute...
A son extrémité
toujours présent
un cœur,
ou deux
à l’abondance inassouvie.
La langue en ses replis
entend et reprend pied
à ce qui se passe d’être dit
à continuité.
Ela.
23.02.16 18:39 par Sortilège