valerie benz
Date d'inscription : 31/05/2016
| | J'ai rêvé | |
J 'ai rêvé que l'on m'avait volée à mon paysalors j'étais malade....mais.la fièvre est tombée....... la sueur est froide maintenantet je frissonne..La bruyère est encore flamboyanteLa plage imperturbable reste couchée au pied des falaises découpéesLa marée monte et engloutit et métamorphose le décorLes baigneurs rebroussent chemin, jusqu'à déguerpiret je tremble moins..Sur le chemin pierreux au loin, une vieille avance, courbéeSur le rocher encore émergé, un orchestre de cormoransSur la ligne de l'horizon, des bretons en farandole, main dans la mainSur leur front, des rides de joie, des sourcils noirs en parade aux phareset je me dévêts..En procession, les coiffes restées dans l'armoire, nous allonsEn harmonie, mêlant nos souffles, parfois des baisers frôlésEn secret, au son du meneur de viole, longue et belle ascensionEnfin, ... les paupières se relèvent, ne craignent plus les ornièreset je souris..En Bretagne, en ma presqu'île à peine encore tenue par l'autre terreEn elle, en elfes, en goëls, en nos dentelles lourdes d'embrunsEnfantant des rires de jeunes demoiselles à marier, même nousEnsemble ou chacune postée à son port, à son marin éternelnousjejettejetons nos peurs aux aigrettes.Epongeons nos larmes dans nos tabliersEpargnons nos douleurs, nos froidures, nos peaux flétriesEn oubliant, autour d'un kouign aman ou d'un far, le monde..Seule comptel'Histoirede notre terrebientôt détachéequi dérivera là où nous rêvonsde rester : chez nous.. Valérie Benz 22/08/16 |
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01.09.16 18:19 par EPONINE52