Dans les rues étroites de mon village
Déferlent des troupes de dinosaures
Des êtres revenus du fond des âges
Guidés par des instincts de carnivores
Sévissant au hasard de leur démence
Ils sèment la terreur sur leur passage
Ils prennent les enfants, de préférence
Les enfants perdus, loin de leurs parents
Loin de leur pays qui meurt en silence
Ils nous débarrassent de ces migrants
Ces enfants de la jungle, enfants des camps
Qui encombrent nos rues de leur misère
Il faut dire que c'était mieux avant
Au temps des miradors et des frontières
Où les enfants mouraient à la télé
Pas dans nos rues, loin de nos cimetières
On les regardait dans nos canapés
Rempli de pitié et de compassion
Devant le poste à l'heure du dîner
Quand il suffisait de baisser le son
25.03.16 16:37 par laurent P