Ce conte a été fait lorsque, privée d'Internet durant un long moment, je n'ai pu qu'apercevoir le thème qui était proposé pour Noël sur le site cher à notre cœur. 
Je n'ai donc retenu que cette partie du thème et c'est sur ces bribes que j'ai écrit ce conte. Terminé à temps, je n'ai cependant jamais pu le poster puisqu'à mon retour, le site qui l'initiait, avait fermé.
Je vous livre donc ce que j'ai retenu du thème et ce qu'il a donné sur ma page.
Comme il est long je le mets en plusieurs parties.

Thème :
Et si le père Noël n'était pas celui que l'on croyait.

          
    Sortir à tous prix : Ne dirait-on pas une étoile qui tourne dans les mondes ?   
                                           Sculpture de l'auteur                                   Métal, inox et Résine transparente 45 cm ~

Je suis née en même temps que la planète Terre-Mère, en l’an zéro de celle-ci. J’avais une mission. L’aimer. Aimer la Terre-Mère, et veiller sur Elle.
C’est ce que je fis. Pendant longtemps je lui prodiguais de la tendresse, la caressant de mes rayons la nuit et la lavant de mes poussières d’étoiles le jour. Chaque nuit, lorsque la Lune m’en donnait le signal, je courais l’entourer de mes bras lumineux. Je ne dispersais jamais ma lumière ailleurs que sur Elle…
Mes bras multiples l’entouraient, mes baisers la faisaient fleurir au matin. Dès la pointe du jour, j’appelais la rosée pour l’abreuver, puis aidée du vent et de mes poussières d’étoile, je la caressais, la nettoyais, la balayais, j’allais dans ses racines, les encourageant, j’allais aux feuilles des arbres et aux pétales des fleurs pour leur compter l’histoire de la naissance de la Grande Mère. Je donnais envie à tous ses éléments de croître… Il fallait que la Terre Mère se sente aimée et que chacune de ses plantes ait envie de procréer. L’Univers me l’avait ordonné et j’aimais le faire… Il m’avait bien spécifié que jamais la Terre ne devait se sentir seule jusqu’à l’Avènement. L’Avènement, je ne savais pas ce que c’était. Comme la Terre je l’attendais, un peu fébrile, un peu inquiète aussi, peut-être, je ne saurais dire. Et en attendant, je continuais à l’aimer, à la chérir et faire le petit jardinier. J’étais une étoile. L’étoile de la Terre. L’étoile de l’amour et de la vie. Car il n’y a pas de vie sans Amour.
La Terre-Mère s’appelait la Terre, je m’appelais l’Étoile Natale.
 
Un jour, l’Univers arriva, chevauchant Alpha, l’étoile du Centaure, porté dans la chevelure de la comète de Halley. Il me dit en brandissant son magnifique sceptre du Berger au pommeau d’une petite Nova qui venait de naître, « Tiens-toi prête à aider la Terre, car je vais lui donner des habitants pour nettoyer ses vielles herbes et la gratter là ou cela la démange. Aide-la à accepter ces nouveaux venus. Elle est si solitaire, je ne voudrais pas qu’elle se cabre et les maltraite. Tu as bien fait ton travail… Les petits habitants auront de la bonne herbe grasse à profusion pour les nourrir et permettront à la Terre de renouveler sans cesse ses merveilleuses parures.
J’osais alors poser une question.
« - Est-ce l’avènement dont tu m’as parlé ?
 - Non, pas encore, mais ces petits habitants seront là pour préparer le terrain. J’ai demandé à Dame Nature de parler à la Terre… Toutes les deux s’entendront très bien. Elles pourront ainsi faire évoluer les choses comme elles l’entendront. 
J’étais soucieuse.
 - Mais si les petits habitants la grattent et la nettoient, ne vais-je pas perdre un peu de ma tache ? Aurais-je toujours autant d’Amour ?
 - Ne t’inquiète pas petite Étoile Natale, ton rôle principal est de donner cet Amour… Et tu en donneras aussi aux petits habitants. Rends les heureux, accompagne-les, eux et la Terre, et peut-être aussi que Dame Nature pourra te donner quelques informations. Je suis fier de toi, tu as bien fait ton travail, tu es digne de t’occuper de bien plus encore… Tu as grandi, et tu dois dorénavant, distribuer de plus en plus d’Amour, du courage, de la volonté, de l'énergie et de la joie. C’est cela ton rôle, petite Étoile de la Nativité. Il faut que des naissances aient lieu et que ces naissances viennent de l’Amour que tu sauras leur donner, continues comme tu as fait jusqu’à présent » Puis il s’en retourna, majestueux dans son charriot d’étoiles. Longtemps, je vis la lueur de la petite Nova qui continuait à grandir… bientôt Il la déposerait doucement et chercherait un autre pommeau.
J’étais aux anges, jamais L’Univers ne m’avait ainsi félicitée, jamais il ne m’avait autant donné d’énergie… Et c’est là que je compris l’importance de mon rôle. Car il venait de me dire tout simplement qu’il m’aimait, il venait de faire auprès de moi ce que je faisais moi-même, depuis des milliers d’années auprès de la Terre, de l’air, du Vent, des pierres, des fleurs et des arbres, et je m’en trouvais toute ragaillardie.
Oui, moi, l’Étoile de la Terre, j’étais heureuse ! Durant un très long temps, je vis les nouvelles créatures se cacher sous les pierres et dans la terre, formant des petits labyrinthes souterrains pour aérer leur Grande Mère, grattant, ramassant, grignotant ce qui l’encombrait.

À suivre (1/5)