Les Mots Z’Arts Voyageurs (Voyagination)

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 le monde des rêves 2

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vickie

vickie

Date d'inscription : 27/08/2017

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14092017
Messagele monde des rêves 2

Sans la quitter du regard, Edan toqua trois coups vifs sur le tronc, convaincu que c’était la seule manière pour lui de démontrer à sa sœur qu’elle s’était trompée, et qu’ils pourraient ensuite regagner tous les deux le sentier et rejoindre leurs parents. Mais le visage de Luna s’était figé : la bouche entrouverte, les yeux agrandis par l’émerveillement, la respiration saccadée, elle regardait l’endroit où Edan avait frappé, comme hallucinée par un spectacle grandiose. Etonné par l’attitude ébahie de sa sœur, Edan, suivant son regard, se retourna face à l’arbre, et  comprit soudain pourquoi la petite fille affichait cet air ahuri.
Devant lui, à la place du tronc sur lequel il avait cogné trois coups tout à l’heure apparaissait maintenant un grand trou noir rectangulaire : une porte s’était ouverte dans le tronc de l’arbre. Edan s’immobilisa, stupéfait, incapable du moindre mouvement ou du moindre mot, comme pétrifié par la consternation. Il ne parvenait pas à détourner son regard de cette porte magique. Comment était-ce possible ? Non, ce n’était pas réel. Il devait rêver. Oui, c’était ça, il était sûrement en train de rêver. Les arbres n’avaient pas de porte dans la réalité donc il devait être endormi et imaginer toute cette histoire dans son sommeil. C’était la seule explication possible. Il en était là de ses réflexions lorsqu’il vit Luna s’avancer doucement vers le trou béant de l’arbre.
 
« - N’approche pas Luna ! lui ordonna-t-il
-          Pourquoi ?
-          Parce que ce n’est pas réel. Nous sommes en train de dormir, cette porte n’existe pas, alors ça ne sert à rien d’essayer de la toucher, tu n’y arriveras pas : nous nous serons réveillés avant, expliqua Edan, peu rassuré, tentant de dissuader sa sœur d’avancer.
-          Ce n’est pas grave alors. Si ce que tu dis est vrai, je peux m’approcher de la porte, je ne risque rien puisque je me réveillerais avant de pouvoir la toucher, répondit Luna en s’approchant un peu plus.
-          N’y vas pas je te dis ! »
 
La peur commençait à le gagner, et Luna avait perçu le tremblement dans sa voix.
 
« - Tu as peur grand frère ?, le taquina-t-elle, un sourire malicieux au coin des lèvres.
-          N’importe quoi ! Qu’est-ce que tu racontes ? Bien sûr que non ! Je n’ai pas peur ! Je ne peux pas avoir peur de quelque chose qui n’existe pas ! Sois logique Luna !
-          Très bien, dans ce cas, passe devant. C’est normal, c’est toi le plus grand après tout. Tu dois me protéger.
-          Non Luna ! Je ne passerais pas devant et tu n’entreras dans cette…chose non plus !
-          Si ! Moi j’y vais ! » annonça la petite fille avant de franchir en trois pas la distance qui la séparait de la porte.
 
Edan n’eut que le temps de bondir pour prendre la main de sa sœur avant de disparaître avec elle dans l’ombre de la porte magique. 
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Une Etrange Forêt
Sitôt qu’ils eurent pénétré de l’autre côté, la porte se referma. Edan toqua trois fois à l’endroit où elle avait été mais elle ne réapparut pas.
 
« - Vraiment bravo Luna ! Cria-t-il, excédé. La porte a disparu et je n’arrive pas à la faire réapparaître ! Merci beaucoup ! On ne peut pas revenir en arrière ! On ne peut pas rejoindre papa et maman ! Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ? Qu’est-ce qu’on va devenir ? ».
 
Edan, pris de panique, s’adossa contre le tronc du chêne et, se laissant glisser jusqu’au sol, s’effondra en sanglots, la tête entre les mains, prostré, perdu, terrifié. Luna s’accroupit face à lui et lui caressa la tête doucement, en silence. Ils restèrent plusieurs minutes ainsi, sans parler. Peu à peu les pleurs d’Edan se calmèrent. Il redressa la tête : Luna le regardait tendrement, un sourire apaisant sur les lèvres.
 
 « - Qu’est-ce qu’on va faire Luna ?, redemanda-t-il, dans un murmure.
-          On ne peut pas revenir en arrière, n’est-ce pas ? Alors il faut aller de l’avant. », répondit simplement la petite.
 
Le ton de la voix était si calme qu’Edan crut un instant y entendre l’écho de la sagesse. Il vit Luna se lever dans un geste énergique et lui tendre la main, un sourire d’encouragement sur les lèvres. Edan, dans cet instant, ressentit une grande admiration pour sa sœur : Ils étaient perdus. Ils n’avaient aucune chance de retrouver le chemin de la maison. Ils ne savaient pas ni où ils étaient, ni où ils allaient, ni ce qu’ils allaient devenir, ici, seuls, sans leurs parents. Et pendant que lui, le grand frère, fondait en larmes de terreur, Luna, elle, se contentait simplement d’accepter la réalité telle qu’elle était, sans montrer le moindre signe d’inquiétude, visiblement totalement confiante dans un destin qu’elle ne connaissait pas plus que lui. Elle l’attendait maintenant, debout face à lui, lui tendant la main pour l’aider à se relever. Edan eut soudain honte de lui. Il sécha ses larmes, prit la main que sa sœur lui tendait et se mit debout à son tour. Pour la première fois depuis qu’ils étaient arrivés, il prit le temps d’observer le lieu dans lequel il se trouvait : autour d’eux, la forêt continuait, comme de l’autre côté, à quelques différences prés. D’abord, les arbres étaient plus grands, bien plus grands que le chêne, si hauts en fait qu’Edan n’en voyait pas la cime. Ces arbres se perdaient dans les nuages. L’herbe était bien plus haute également, elle dépassait de plusieurs mètres la tête des enfants. Enfin, devant eux se dessinait un sentier, mais ce chemin n’était pas fait de terre mais de larges pierres grises, plates comme les galets et grosses comme des petits rochers. L’endroit était silencieux, désert, un peu inquiétant.
 
« - Apparemment, la fée aux papillons n’est pas ici Luna !, déclara Edan, mal à l’aise, se forçant à sourire à sa sœur.
-          Elle ne doit pas être très loin. Elle a dû prendre ce chemin. Oui, c’est ça ! , s’emballa soudain la petite fille, les yeux pétillants d’espoir. Si ça se trouve, ce sentier mène au village des fées !
-          Au village des fées…gémit Edan, affligé.
-          Et pourquoi pas ? On vient bien de traverser une porte magique ! Pourquoi ce chemin ne mènerait-il pas au village des fées ?
-          C’est vrai que cette porte qui apparaît et disparaît dans l’arbre est bizarre mais ça ne veut pas dire forcément qu’on vient de pénétrer dans un monde magique, Luna.
-          Mais bien sûr que si ! Ouvre tes yeux ! Il n’y a rien qui t’étonne ?
-          Non. Je ne vois qu’une forêt avec des arbres, de l’herbe et un chemin.
-          Une forêt ? Moi j’appelle ça une jungle ! Tu as vu la hauteur des arbres ? Tu as remarqué que l’herbe est plus haute que nous ? Et tu as vu la grosseur des pierres ?
-          Les arbres sont grands parce qu’ils sont vieux. L’herbe est haute parce que personne ne la coupe…
-          Parce que tu crois que dans une forêt pas magique on passe la tondeuse ? , l’interrompit Luna, mi amusée, mi agacée.
-          … Et pour les pierres, ça doit être des pierres volcaniques, des morceaux de lave si tu préfères, c’est pour ça qu’elles sont si grosses, reprit Edan, sans prêter attention à la remarque de sa sœur.
-          Et le champignon ? Qu’est-ce que tu vas trouver comme brillante explication pour le champignon ?
-          Quel champignon, de quoi tu me parles ?
-          De celui qui est juste derrière toi et par lequel on vient d’arriver ici ! »,  répondit Luna, en tapant du pied par terre, manifestement très énervée.
 

Edan fit volte-face. Le chêne qu’il pensait avoir traversé n’était plus là. A la place se dressait un immense champignon grisâtre. Edan n’en revenait pas : il avait tapé contre son pied tout à l’heure en cherchant la porte, il s’était adossé contre lui quand il avait pleuré, et pendant tout ce temps, il était persuadé qu’il s’agissait du chêne ! 
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le monde des rêves 2 :: Commentaires

Vividecateri
Re: le monde des rêves 2
Message 09.10.17 15:48 par Vividecateri
Un joli conte ... kissous
 

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