Claire Obscur Admin
Date d'inscription : 10/01/2016
| | Conte en poème. Muse où es-tu ? | |
J’ai retrouvé ma museTapie au fond d’un couloirNe voulait plus qu’on l’amuse Je l’avais perdueElle se cachait dans le noirEt n’en voulait sortir plus. Enveloppée de poussièreElle faisait la sorcièreGardant mes mots en souricière Je l’ai découverteJ’ai failli pas la reconnaîtreDe toute rose, elle était grise-verte J’ai voulu la ramasserElle m’a carrément jetéeJe vous dis pas… j’étais choquée « Mais je t’ai cherchée partoutPar monts et par vaux,Et dans tous les trous ! En écrivant, en criant en porte voixTu sais, de ceux qui ont un son très hautEn pleurant, suppliant moult fois ! Tu m’as manqué, ma muse amieÀ ne donner aucun signe de vieJ’en suis venue à craindre pour nos vies » « J’avais besoin de liberté,Besoin de souffler, de penser à ma guise,Sans maison, sans lien et sans emprise. » « Et ?... Maintenant muse gris de vert,Ma petite va t’en guerre,Que vas-tu faire ? » « Laisse-moi vieillir en paix,Me dit-elle. Après tant d’annéeDe services loyaux je veux me reposer » « Que nenni, ma museTe reposer je veuxMais te laisser vieillir, tu abuses Il n’en est nulle questionTe redonner l’envie je fais le vœuJe ne laisserai pas ton entrain… moribond Hop, hop, hop,Je t’enlève de là, et ma foi, foi de moiDans quelques heures, je le vois déjà, tu galoperas Sans aucun ménagementL’ai soulevée toute à ma joieElle grondait dans mon oreille en sifflant Mais j’avais le cœur léger,Et j’étais bien décidéeÀ lui rappeler ce qu’elle avait délaissé. Ma Muse, ma demoiselleLoin de moi, et même loin d’elleMa Muse avait oublié le rire et les dentelles. Ma Muse avait oubliéLes chansons, le vent, le ciel et la joieElle s’était oubliée et s’était étiolée Je l’ai portée aux princes-mots charmantsEn la posant un instant sur les feuilles des boisJe lui ai montré les mondes merlin-enchantant L’ai emportée aux jardins-rires des enfantsJe lui ai montré les abeillesEt les rayons tant aimés du soleilL'ai vêtue avec des rayons de luneL'ai coiffée à la brise des dunesL'ai protégée en écrivant des runes Et puis je l’ai bercée,Abreuvée de perles de roséeEt nourrie aux rêves de fée Je l’ai couchée à mes côtésPour ne plus la délaisserQu’on ne se sente plus abandonnées Comme une petite souris blancheElle a sa place dans ma plus belle mancheOù je la mets même les dimanchesMaintenant quand on veut s'en allerCe qui peut arriver, on sait où se retrouverRue des pas perdus, au numéro Fête de la grande allée. Ensemble on chante et rimeOn s'retrouve sur les cimes en rimes grandissimesSur nos rubans de soie et de papier de riz On trinque à l’encre des sarments d’égérieOn s’est donné serment et promises amiesDéchaînées enchaînées pour la vie Je ne savais pas avantJe ne savais pas, vraiment, Mais j’ai appris maintenant… La liberté,Vous savezParfois ça peut tuer.
Dernière édition par Claire Obscur le 29.01.17 19:04, édité 1 fois |
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23.01.17 16:31 par Vividecateri