S’il suffisait d’ouvrir les portes des prisons
Pour libérer l’esprit de ses plus vils mensonges
S’il suffisait d’abattre un mur ou des cloisons
Pour qu’on voie s’envoler les papillons des songes…

J’irais voler la clef dans l’antre de l’Enfer
Pour éclairer nos jours de sa pervenche flamme
L’amour se sauverait de ses vapeurs d’éther
En embaumant nos coeurs d’une épice oriflamme…

S’il suffisait de fuir les démons de l’argent
Pour trouver un Éden de paix et de partage
S’il suffisait de croire en l’homme intelligent
Aux valeurs de la vie, à ses propos de sage…

J’irais cueillir la pomme ou le fruit défendu
Pour semer sur la terre un climat d’innocence
Le paradis serait si vaste ou étendu
Qu’il planerait sur nous en gommant l’indécence…

S’il suffisait d’aimer nos amis, nos enfants 
Pendant qu’il serait temps ou qu’ils seraient en vie
S’il suffisait d’unir nos larmes ou nos chants
Pour les voir s’échouer en douce mélodie…

J’irais au firmament accrocher un ruban
Pour que nos rêves bleus scintillent sous l’étoile
J’irais border l’iris d’Iseut et de Tristan
Pour qu’un rideau safran se love sous leur voile…

S’il suffisait d’ôter son masque carnaval
Pour dégriffer l’intox d’une bulle de joie
S’il suffisait de boire au puits du viscéral
De n’être plus au loup une inconsciente proie…

J’irais, de par les bois, assiéger tout danger
J’irais en messager, en prophète ou aède 
Louer la majesté de la fleur d’oranger
Quand de son écrin d’or, son ambre lui succède…

Écrit par Lukyone


Coucou mes amis, je n'ai pas été très actif ici et je m'en excuse. Il faut dire que je me débats entre une bronchite sévère qui a du mal à se terminer, un début de grippe et une chute due au verglas qui m'oblige à porter une minerve au niveau du bras, pas mal amoché mais pas cassé, c'est que je suis solide, mine de rien...
Gros bisous à tous, je repasserai dès que la fièvre sera tombée.
Luky