photo du net. FB.
Je ne veux pas de pleurs,
Je ne veux pas de larmes
Je ne veux pas de prières
Je ne veux pas de chants
Je ne veux pas de mots
Les pleurs ils sont à moi
Pour tous les mensonges éhontés
Les reproches et les procès
Pour toutes les peines corrodées
Que sans cesse vous m’avez faits
Les larmes elles sont à moi
Elles sont restées blotties
Elles trouveront une sortie
Quand le moment sera venu
Finis les hoquets contenus
Les prières elles sont à moi
Je les ai en dedans
Depuis longtemps je les contiens
Elles n’ont jamais servi à rien
C’était d’amour dont j’avais b’soin
Je ne veux pas de chants
Ce serait mettre en musique
Les maux que vous m’avez jetés,
Comme une offense qui se moque
Des pardons que j’ai donnés
Je ne veux pas de mots
Ils vous ressembleraient trop
Ils sont trop lourds pour aller haut
Vous trouveriez encore
De quoi pourrir ma mort
Gardez vos fleurs du mal
Gardez votre cortège
Gardez vos florilèges
Et ce folklore bien sale
Gardez vos faux-semblants
Ils sont noirs comme charbon
Et vos sourires blancs
Qui suent nauséabonds
N’avancez pas, partez.
L’empreinte de vos pieds
Prenez à reculons
Je vous ai dit maintenant
Tout ce dont je me défends
Je vais dire aujourd’hui
À tous ceux qui sont ici
Ce que je veux vraiment
Sortez de ce chez moi
Qui s’ouvre devant moi
Rentrez dans vos dedans
Et qu’ils soient vos prisons
Remplies du votre poison
Car avant je riais, dans ma libre jeunesse
Je fredonnais la vie vous vous en souvenez
Je voulais vous sauver, vous offrant mon ivresse
Vous m’avez enfermée et me l’avez volée
Morte dans vos vies, vivre enfin quand je trépasse
Je vous lègue barreaux et chaînes
Les fenêtres, les murs de peine
Je vous rends vos gamelles
Vos crachoirs et vos dentelles
Aujourd’hui je m’fais la belle
Recevez les coups de vos mots qui m’ont battue
Délectez vous de vos chants aux accents aigus
Rugissez vos prières qui resteront perdues
Vivez du sel des larmes que vous avez fondu
Pleurez votre misère que vous avez tendue
Restez bien loin de moi, longtemps de ce côté
J’avais choisi cercueil pour la Terre à chérir
Mais j’opte pour le ciel car vous la pourrissez
Tout ce qui sort de vous ne pourrait s’élever
Je peux donc m’envoler, et retrouver mes rires
Seuls m'intéressent les cœurs qui dansent
De ceux qui savent m'aimer en silence.
24.10.16 15:25 par EPONINE52