valerie benz
Date d'inscription : 31/05/2016
| | Le thym, ça calme les douleurs. on respire...puis | |
Le thym, ça calme les douleurs.on respire...puis on soupire...Transpirer, suer, plier le dos, les jambes, les brasRecevoir sa propre sueur sur la cuisseet sourireet vouloir à tout prix aller au boutsans jamais faiblir.Viser la perfectionet la dépasser !Soit....atteindre l'Inattendue survie..Le sourire et la fierté de l'autre.De l'autre qui sera flattéà ma place.De l'autre qui finira vite par croirequ'il a réaliséce pour quoi on le félicite.Et moi, derrière, je souris.Toute petite, les membres, les os broyés, les cheveux en batailleavec mes petites sandales argentées.Pour faire propre si l'un d'eux se retournait..Gratter, se courber, creuser jusqu'à la racine.Déchirer, non ! pas assez... sortir la mauvaise herbe.Et frotter, avec l'outil, la main, sans penser à rienRien d'autre que d'atteindre l'objectif, sans raison particulièreTransformer le laid, le moisi en beau, en joli, en charmant jardin.Ne pas gémir, taire sa douleur, les reins qui supplient le cerveauAlors éteindre les neuroneset poursuivre, sous la pluie aussi.- Oh c'est joli, ces fleurs, cette terrasse, ce coin vert est si reposant...Et moi, derrière, je souris.Toute petite, les membres, les os broyés, les cheveux en batailleavec mes petites sandales argentées.Pour faire propre si l'un d'eux se retournait..Respirer, souffler sur le siège, face au volant.Entrer la clé, reprendre contact avec la libertémais ne pas démarrer. Regarder, lentement inspireret pleurer de joie, de fierté - je l'ai fait- de honte de tristessed'être tombée si bas et d'en avoir du plaisir.Quarante, hier trente, samedi cinquante !Jouer le jeu....je veux, je peux, je fais, et je suis gênéede prendre les billets jamais tendus, toujours jetés sur une table.Mais je le fais, chaque jour, je sens bon, je suis fière. Dans le rétroje les vois entrer, se congratuler, courbettes et chèques.Et moi, derrière, je souris.Toute petite, les membres, les os broyés, les cheveux en batailleavec mes petites sandales argentées.Pour faire propre si l'un d'eux se retournait..Chaque minute dès que je dépose mon sac de lavettes, éponges et plantations- pour faire comme si j'allais chez une amie, une soeur..-J'ai mal au ventre à hurlermais je pense à lui.Tout le tempschaque coup d'éponge, chaque douleur sous les boiserieschaque brûlure de mes doigts, chaque paquet à vomir que je sorsde la salle de bains ou d'ailleurs, je reprends forceen imaginant qu'il ne le sait pas, mais qu'il ne me...jugerait pasd'être tombée si bas......................Je n'ai jamais eu honte d'aucun travail accompli.Jamais.Et j'ai toujours visé la première placedu plus glorifiant au plus dégradant métier.Je suis certaine qu'il le sait.Impossible autrementpuisqu'il essuie ma sueur, ma peur, ma douleur.Il est arrivé un peu tard ..dans mon CVmais comme il a redoré mon blason.... !C'est pour cela que mes petites sandales sont argentées........................................................................Il est ma déraison.Mon rêve interdit.Mes non-dits.Il est mon amour obsession..Valérie Benz 05/07/16 |
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11.07.16 17:18 par Vividecateri