[size=32]Les sols pleureurs[/size]
Nous marchons allègrement sur des sols pleureurs
Et il nous faut bien commencer à compter les heures
Essayer de stocker le peu qu'il reste de rosée
Car, il arrive rapidement le temps où elle sera épuisée
Les tremblements silencieux de la terre
Les couleurs inquiétantes que prennent les rivières
Ne nous empêchent pourtant pas de fixer notre porte-monnaie
Alors que beaucoup plus sera perdu dans quelques années
Et cependant, comme il y en a, de nombreux et tristes signaux
Mais nous continuons, insolents petits sorciers créateurs de maux
Petits diablotins adeptes de la blague atomique
Mais à la dernière baleine, nous serons sûrement déjà moins comiques
Avec fureur, avec rage, nous escaladons toujours plus haut les nuages
Fièrement persuadés d'être les babéliens du nouvel age
Mais il n'y a que du sables qui s'accumulent dans nos poches
Quand s'épuise la mère sous nos aberrants coups de pioches
Il fut un temps, nous étions de souriants enfants
Et nous avons rêver d'être les plus forts des géants
Soufflant même plus fort que le vent dans les airs
Nous nous sommes amusé à détourner les rivières
Nous marchons tristement sur des sols pleureurs
Nous laissons passer les minutes, les heures
Quelques secondes encore pour ranger nos sabres
Pour avoir comme idée de replanter quelques arbres
D.C