valerie benz
Date d'inscription : 31/05/2016
| | La raison pour laquelle je ne parle pas de Valerie | |
Je tiens à préciser : Je ne suis juge de personne, je n'ai pas vécu..cela... Je risque de "choquer" ou ..je ne sais.... mais j'ai le sentiment de prendre un risque en publiant ce texte. Sachez...que les camps de concentration de cette guerre m'obsèdent depuis mon plus jeune âge. Alors, si vous le comprenez, si vous pouvez entendre... ce besoin, (pour la première fois) d'en parler.... à "ma façon" (dans le texte, je parle en tant que femme SS...)... alors je vous en remercie. . Pourquoi aujourd'hui, pourquoi à 51 ans, pourquoi .... je ne sais pas. D'ailleurs, il y a tant et tant de choses qui restent sans réponse, mais jamais.....ne tomberont dans l'oubli. -------------------------------------------------------------------------------------------------------- La raison pour laquelle je ne parle pas de Valerie c'est parce que je ne pense plus à Valerie. אבל אני רק מפחדת שאני היחידה שחושבת עליהם הסיבה שאני לא מדבר על ואלרי. ------------ Comment j'ai pu FAIRE ça ?. . Dans ma caboche ça galope ça galopedes petits, des grands, des mioches !, des sales et des propreset ça piaille comme dans une couveuse à poussinsje donne des coups de sabots, je mords, je cingle les reins..- "Attrape-moi si tu peux, j'm'en fous de tes galochesallez, viens, je cours plus vite : et puis en plus t'es moche".Grrr.... Dans ma caboche ça rebondit ça rebonditdes bruns, des roux, des blonds, des grisalors ça babelle comme dans la fameuse Tourje donne des coups de règle, j'en mets dans le four..- "Attrape-moi si tu peux, j'm'en fous de tes galochesallez, viens, je cours plus vite : et puis en plus t'es moche".Grrrrrrrrr.....Dans ma caboche ça chiale ça chialedes nouveaux-nés, des génies silencieux, des visages si pâlesalors ça débloque chez moi, un déclic post mortem ?...je tique et toque, j'hurle sans bruit, je frotte, je ponce, je me désaime..Un reste de moi entend, entendra à jamais- "Attrape-moi si tu peux, j'm'en fous de tes galochesallez, viens, je cours plus vite : et puis en plus t'es moche".Dans ma caboche, dans ma caboche dans ma caboche brûléesur des cendres encore tièdes : des os.... Je prie pour crever.Alors couchée sur les restes du brasier, mon odeur me fait vomirJ'ai honte d'implorer de mourir, car avant, n'est-ce-pas, je dois souffrir....Une plainte au loin s'approche, pénètre en moi, détritus que je suis."- "Attrape-moi si tu peux, j'm'en fous de tes galochesallez, viens, je cours plus vite : et puis en plus t'es moche, t'es moche, t'es moche, t'es moche, t'es moche......".Valérie Benz21/06/16------------------------------------------------------------------------------------ Les rêves, ça ne s'arrête jamais...« Les rêves, les rêves. vous savez, pendant des années, au début, je ne rêvais pas du tout. Mais maintenant, tous ces rêves. Il y a deux semaines, je rêvais des Allemands, ils essayaient de me retrouver. Je me suis réfugiée dans l'océan, je me suis cachée dans l'océan du monde jusqu'à ce que les Allemands s'en aillent. Toutes sortes de rêves. Ça ne s'arrête jamais. croyez-moi, jamais, jamais, jamais. Des fois, vous savez quoi ? Je voudrais être morte, moi aussi [Elle pleure.] Je voudrais être morte. Parce que je ne m'en sors plus avec ça. »Perla K, née à Corfou, en Grèce en 1928, déportée enfant à Auschwitz-Birkenau, puis à Bergen-Belsen, puis à Dachau. |
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26.06.16 4:16 par Claire Obscur