Les cordes cassées des violons
Les sanglots, les pleurs des jonquilles
Chamboule-tout, le jeu de quilles
Dans la plaine aux rasoirs...
Se font entendre quand vient le soir
Des brins d'herbe fraîche
Derrière lesquels on se cache
Des mèches de cheveux revêche
Rester immobile sous la bâche
Tous ces souvenirs à ternir
Silencieusement sur les camions
Sans personne pour les retenir
Fondent sur la ligne d'horizon
Nous sommes là sur un tas de cendre
Dans ce beau matin brumeux
Un peu comme dans une salle à attendre
Avec la tête qui sonne creux
Rangs d'oignons en cadence
Nous entrerons en dérive
Cordes cassées des violons
Nous disparaîtrons de la rive
D.C
14.04.16 16:24 par Vividecateri