Tsu
Date d'inscription : 31/01/2017
| | Quand l'homme connaissait le langage des poissons | |
Poisson d'AvrilQuand l'homme connaissait le langage des poissonsOr donc, accompagné de ma flûte, s'il vous en convientAvec un phrasé, qui j'en suis sûr, facilement se retientJe vais vous conter nobles gens, à propos des anciens tempsLorsque soleil, comètes et autres astres n'étaient qu'enfantsCette ère oubliée, d'il y a bien des lunesBien avant que certains ne se parent de plumesQuand l'homme, alors, connaissait le langage des poissonsAvant que n'arrive l'age maudit de la confusionCar, s'il est vrai que certaines créatures sont ainsi faitesIl y en avait une parmi toutes, qui souvent levait la têteLes conciles de toutes les nobles compagnies à l'unissonSe rassemblèrent, inquiètes, concernant ces petits troublionsEt puisque l'homme est un enfant aventureux et capricieuxIl fût convenu qu'il serait aidé, surveillé du mieux qu'il se peutAinsi certaines de ces altesses, avec grâce, s'envolèrentPour surveiller le fripon, comme il se doit, dans les airsLes princes, maîtres des mers, aux précieuses nageoiresAvaient convenu, eux, de ne point monter sur un perchoirIl en fallu aussi, pour ramper, et bientôt marcher sur les terresPour coller au plus près, les gesticulations des insolents petits frèresEntendez bien , gentes Dames, gentes DamoisellesQu'il vous sied, cependant, de me verser cet hydromelQu'il fallu que l'homme en quête d'émancipationOublia peu à peu, qui l'eut cru, le langage des poissonsEt pour les générations, ignorantes, qui allaient venirLa source commune du langage en vint à se tarirLes grandes et nobles familles océaniquesQui avaient gardé, soyez en sûr, une âme nostalgiqueDécidèrent que les polissons, même, égarés le valaient bienAllaient bien, un jour, s'asseoir à nouveau à la table du festinIl suffisait juste, de petites farces pour qu'ils se souviennentD'une petite taquinerie dans leur âme bohémienneMais, je vous parle, noble compagnie, d'un tempsEntendez, celui où l'homme redevenu enfantNe s'approchait même plus du marécageEt, multiplia,on ne sait comment, ses propres langagesOh ! Je vous vois, pour certaines, verser une larmesDevrais-je regretter d'avoir conté ce drame ?Les sages poissons décidèrent d'être taquinsEt quand, chaque année, le premier jour d'Avril vintIls nous firent de petites faces, pour nous faire sourireSouhaitant voire dans nos yeux la lueur d'un souvenirCelui, noble assemblée, des tous premiers agesLorsqu'hommes et poissons parlaient le même langageEt si comme je le souhaite mon récit vous a pluJe vous ferai, en toute modestie, l'aumône de quelques écusD.C |
|