Sincèrement vôtre.
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Les doigts meurtris
j'arrive quand même à écrire
sur le clavier.
- J'allais oublier la ponctuation et les majuscules et le bé A bas
puis je me suis souvenue de cet auteur merveilleux
de ce poète qui a scié ma plume, la veille de mon départ.
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Alors je grignote ce que je peux
ce que j'ai sous la dent, à l'instant, tout le temps :
une main sèche, absente, inutile
car je n'ai plus de plume.
Restent ces doigts meurtris qui saignent
sur le papier.
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Au diable les lettres perverses
voire narcissiques...eh oui....j'en vois (avec ce que j'ai encore : des yeux)
En catimini, en privé très très strict "tenue correcte refusée"
voici mes doigts messieurs, Dame D., et votre suite.... Je ne vous prie pas
car vous entrez chez-vous partout.... même dans la gueule du loup, pauvres
pauvres
pauvres
sommes-nous.
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Vous, à admirer votre auréole
et
vous, encore !
à en inventer une autre.
Encore, encore, encore....
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Pendant que mes doigts meurtris rampent sous votre jupon
et y glissent des jurons fripons
qui calmeront vos aigreurs, vos volatiles moissons, vos déraisons
Madame... je vous prie....montrez-moi votre foison.
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Quel vide !..... Pffffff.....
Je quitte la maison.
Mes ongles repousseront.
Sans rime et au diable la conjugaison !!!
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Valérie Benz
17/12/16