Écrire
S'étirer au matin de tes ourlets prisés
Dans l'éclat du dieu Râ, respirer la lumière
D'un grimoire guimauve à la brume faîtière
Se réveiller au miel des lacs agonisés...
Dénoyauté le temps pour ne plus qu'il existe
Le plaquer sur les murs, le figer dans le ciel
Puisqu'un point culminant décalque le solstice...
De sa gorge nouée en délier les sons
De sa prison dorée abattre les cloisons
Apophonie* au timbre étreint d'un céramiste...
Libérer les oiseaux, en cage, en liberté
Apporter l'olivier à la colombe blanche
Et scier les barreaux lorsque la peur s'épanche
Sur notre triste sort, ô vaine vanité
C'est cueillir le sourire à l'aube de l'enfance
Nulle offense aphasique au ras d'un tournesol
De cette volupté, diluer l'ignorance
La placarder au mur, la clouer sur le sol
À tire d'ailes, las... frôler le girasol
Pour tirer le rideau et que ma soif s'étanche !
Écrit par Lukyone, le 26/02/2015.
26.02.16 6:22 par Claire Obscur