Il faut s’enivrer de livres,
Oui, s’enivrer de mots,
S’enlivrer à tire-larigot
Se laisser embarquer
Pour Cythère ou l’île au trésor
A bord d’un bateau ivre
Se laisser dériver au fil des mots
Sans se soucier de la destination
Se délivrer de nos maux
Oublier la rive, où l’on s’enlise
Embourbée de « je dois » « il faut »
Se laisser emporter par une vague de mots
Et s’enivrer de mots bulles,
De mots ailes, de mots-libellules
A bord d’un bateau-livre
Pour ne serait-ce qu’une heure,
Quitter la terre
Faire le tour du monde
Perché sur une libellule
Suivre les oies sauvages
Sur un vélo volant
Aller là où le soleil ne se couche jamais
En se fichant d’avoir oublié son pull-over et ses moufles
Qu’importe, au pays des mots,
On n’a jamais froid.
note: texte écrit dans un atelier d'écriture, en utilisant le début d'un poème de Baudelaire: "Il faut s'enivrer... " et en incluant les mots "livre" "bateau" "vélo" "libellule" et "pull-over".
24.01.16 10:46 par laurent P